zondag 2 februari 2020

NOËL


Le mot Noël est attesté dès le XIIe siècle . D'après le Trésor de la langue française informatisé , ses deux plus anciennes occurrences connues se trouvent, l'une (Noel) dans le Comput de Philippe de Thaon, daté de 1113 ou 1119 ; et l'autre (Naël) dans le Voyage de saint Brendan de Benedeit, daté du premier quart du XIIe siècle.

Le mot Noël partage la même étymologie que le terme équivalent dans la plupart des grandes langues romanes (italien natale ; occitan nadal, nadau ; catalan nadal ; portugais natal)Notes 1, ainsi qu'avec les langues celtiques, à savoir, l'adjectif latin natalis signifiant « de naissance, relatif à la naissance » (de natus « né »), d'abord associé au mot latin dies « jour » dans la locution natalis dies « jour de naissance » réduite à natalis par substantivation de cet adjectif en [natále(m)], utilisé en latin ecclésiastique pour désigner la Nativité du Christ.
Ensuite [natále(m)] va subir une évolution phonétique avec la chute du [e] final, l'allongement et la palatalisation du [a] tonique non entravé, puis lénition (sonorisation) en [d] du [t] intervocalique (d’où le provençal Nadal), fricatisation en [đ] puis amuïssement, donnant la forme Nael. Dans cette position le [a] prétonique aurait dû s’affaiblir en e muet mais, dans un mot du vocabulaire religieux, soumis à des influences savantes, il y a eu effort pour le maintenir et, par dissimilation, il a abouti à [o]. Autrement dit, l’o de Noel, en face de Nael, est lié à la dissimilation des deux a de natal- , d'abord devenu *nadal (cf. occitan Nadau, Nadal, catalan Nadal « Noël »), ensuite *nathal, puis *naal, après la lénition de la consonne intervocalique [t], qui s'est finalement totalement amuïe en langue d’oïl27 (tout comme dans NATIVU > naïf, doublet de natif, emprunt savant, également MUTARE > muer, dérivé savant mutation, MATURU> mûr, savant mature, etc.). 
Il existe un cas parallèle jusqu'au stade du moyen français, à savoir celui du verbe noer signifiant « nager ». Dans la plupart des langues romanes, le latin natare (cf. natation) a donné l'espagnol, catalan et portugais nadar « nager », etc., alors qu'une forme notare a donné l'ancien français noer « nager » (morvandiau nouer, normand occidental nouer cf. Nouel « Noël »).
C'est la seule étymologie admise aujourd'hui par les linguistes et les lexicographes.

En français standard, Noël se prononce prononcé en français : [nɔɛl] et le tréma sur le e : ë, apparu en 1718, note la diérèse . Les prononciations dialectales prononcé en français : [nwεl] et prononcé en français : [nwal] sont attestées.
Nom proper de la fête chrétienne de la nativité du Christ, Noël prend une majuscule à l'initiale, majuscule qu'il conserve au pluriel    . Le substantif Noël est masculin  ,  ; mais, probablement par ellipse de fête de, il est féminin lorsqu'il est employé avec l'article défini singulier : la, et sans épithète  ni complément.

Les langues germaniques recourent à divers étymons pour désigner cette fête. L'anglais Christmas remonte à un vieil anglais attesté tardivement crīstes mæsse, l'ancien anglais mæsse ayant selon le site Oxford living Dictionaries édité par Oxford University Press sens de « célébration ». En allemand, Noël se dit Weihnachten et repose sur un ancien datif pluriel dans l'expression en vieux haut allemand ze wîhen nachten « dans les nuits sacrées », d'où wîhennachten > Weihnachten qui date de l'époque du paganisme germanique, où l'on organisait des fêtes sacrées les nuits d'hiver autour du solstice. On trouve cette même transposition d'une fête païenne à une fête chrétienne chez les peuples scandinaves dans le terme qui signifie Noël : islandais jól, norvégien, suédois, danois jul. Le même étymon proto-germanique *jehwlą a donné le vieil anglais ġeohol, ġēol, d'où l'anglais yule. L'ancien français jolif « gai, joyeux, plaisant, sensuel, élégant »> joli représente un dérivé de jól à l'aide du suffixe -if.

De sorte que, même si l'origine ultime du mot français Noël est effectivement liée au concept de la « renaissance » du soleil lors du solstice d'hiver, cette étymologie n'est due ni au celtique, ni au germanique, mais bien au latin. Elle provient sans doute de la fête de la Nativité du Christ, dans laquelle le natalis lié au culte romain du Sol Invictus (la fête officielle du dies natalis solis invicti, « jour de la naissance du soleil invaincu ») est extrait de son contexte païen pour prendre une signification chrétienne. 
(wikipedia)

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